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Le vrai nationaliste russe | 25.02.2015
    25 ôåâðàëÿ 2015, 18:00
 

Le vrai nationaliste russe

Valeri Michaïlovich Korovine est entre autres, membre permanent du Club d’Izborsk, membre élu de la Chambre Civile de la Fédération de Russie , et dirigeant du Centre d’Expertise Géopolitique à Moscou. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont «La troisième guerre mondiale, guerre de réseaux», paru aux Éditions Piter en 2014. Voici un extrait des pages 104, 105 et 106 de ce livre.

(…) Le réseau des skinheads est déjà une arme dans la guerre de réseaux menée contre nous, mettant en danger l’existence de la Grande Russie. Pour ce qui se prétend être aujourd’hui le «nationalisme russe» et se présente comme le calque de la forme extrême des nationalismes occidentaux, la panacée serait la restauration rapide de l’identité russe.

Dans notre cas, identité signifie Orthodoxie, si possible dans ses formes originelles, fondamentales. Mais les «nationalistes russes» dans leur majorité ne savent pas ce qu’est l’Orthodoxie, même s’ils se disent orthodoxes. Le «nationaliste russe» devrait porter la barbe, mais la majorité d’entre eux n’a même pas un cheveu sur la tête.

Le «nationaliste russe» doit connaître sa culture», fut-ce dans ses aspects les plus populaires, lire Dostoïevski, Tolstoï, Pouchkine, comme sélection de base.Pour être un «nationaliste russe», il est tout à fait indispensable de comprendre l’abc de la philosophie russe enseignée dans les œuvres d’Ivan Ilin, Vladimir Soloviev, Vassili Rozanov, Lev Goumiliëv et dans «Possibilité d’une philosophie russe» d’Alexandre Douguine. Sans vouloir faire du «nationaliste russe» un intellectuel, cela ne doit pas l’empêcher de faire connaissance avec l’ethnosociologie, la culture et les traditions des autres peuples qui avec nous vivent dans notre grand espace unique, ni d’étudier même superficiellement l’anthropologie, afin de pouvoir distinguer un arménien d’un juif, ainsi que les fondements de l’eurasisme, la géopolitique, afin de distinguer où se termine la civilisation occidentale et où commence celle de l’Orient. Finalement, à travers ce processus de transformation, il deviendra porteur du «grand nationalisme» russe, impérial, représentant du sujet culturellement et civilisationellement unifié, du peuple russe, qui procède à la création de l’État russe continental, entrant ainsi dans l’histoire.

La nation, en tant que forme politique de l’État européen, est trop étriquée pour être russe. Le nationaliste, au sens littéral du terme, est le partisan d’un petit pays, d’une Russie tronquée, d’un État-nain. En Europe, le nationaliste et celui pour qui son petit État européen représente une valeur à préserver face à la menace du libéralisme. C’est pourquoi en Europe, le nationaliste est jeune et antilibéral. En Russie, le nationaliste, nonobstant ses caractéristiques forcées, est l’homme russe pour qui la valeur suprême est son État impérial russe sans fin, l’Empire des Peuples.

Voilà pourquoi on ne peut exporter le nationaliste russe au milieu du bric-à-brac occidental de l’éventail de skinheads anglicisés équipés de chaussures de combat et de vestes «bomber». Si on veut être russe, il faut l’être, mais en s’abstrayant des succédanés occidentaux qui détruisent la Russie. Voilà la thèse de base du grand nationaliste de l’empire russe.

Tout ce qui se produit aujourd’hui, en matière d’attisement des dissensions interethniques est la conséquence d’une stratégie d’instrumentalisation, la mise en œuvre de la technologie de guerre de réseaux, qui découle elle-même de la stratégie géopolitique visant à l’isolation de la Russie et ensuite à son démembrement. (…)

Russie Sujet Géopolitique


  
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