Международное Евразийское Движение
Textes | Savicky | Vers l'Orient | 1921
    28 августа 2002, 14:59
 
Archivio de EURASIO a cura di Martino Conserva original text

Petr Savitsky

Vers l'Orient


(Povorot k Vostoku, 1921)

 Il y a quelque chose de commun, entre la stuation de la France aux temps de la Grande Revolution et celle de la Russie dans le années presents. Alors, tout comme maintenaint, un pays européeen apporte la "parole nouvelle". Ce pays, en sortissant sous l’élan révolutionnaire de ses frontières politiques, conquère  presque entièrement l'Europe, mais la restante part de celle-ci, en s’unissant en coalition, aboutit à la dompter.

La Russia de l'époque anterieure à la guerre et à la revolution était "un état civilisé contemporain de type 'occidental', si bien que, en effet, le moins disciplinée entre tous" (H.D. Wells). Mais au cours de la guerre et de la revolution, la "nature européenne" de la Russie s'est effacée, pareille à un masque qui tombe du visage. Et nous avons vu l'image de la Russie, pas non plus cachée par les étoffes des ornements historiques - nous avons vu la Russie bifronte... Avec un face, elle est tournée vers l'Europe; ainsi comme la France en 1798, elle apporte à l'Europe la "parole nouvelle" - et cette fois la parole nouvelle est celle de la "révolution proletarienne", du communisme réalisé. 

Mais, avec l'autre, elle a detournée le visage envers l'Europe... (À ce propos, Wells raconte que “Gorky est opprimé, comme dans un cauchemar, par la crainte que la Russie puisse se retourner vers l'Orient”. Mais la Russie elle-même, n'est elle pas déjà l'Orient? 

On trouve pas donc en Russie beaucoups de gens dans les veins de qui coule du sang khazar ou polovesien, tatar ou bashkire, mordvine ou tchouvasque? A-t-il vraiment beaucoups de russes entièrement étrangères à l'empreinte de l'esprit orientale - à sa mystique, enfin, à sa paresse contemplative? Entre les masses simples de Russie c’est evidente une certaine inclination vers les masses simples de l'Orient, ainsi que dans l'organique fraternisation de l'homme orthodoxe avec le nomade ou le pariah de l'Asie. Vraiment, la Russie est un pays orthodoxe-musulman, orthodoxe-bouddhiste. 

Les bolchéviques decrétairent la persecution des Orthodoxes et la profanation de toutes croyances.  C'est comme ça. Mais avec la plus grande claireté - accentuée par la force même du contraste - en sortit le sentiment religieux repandu entre ces masses russe et non-russes, poussé et animé par le bolchevisme lui-meme. 

La profanation bolchévique, ou bien l'indifference bolchévique vers la foi contribuent à la comprehension de la Russie ainsi peu que la politique bolchévique traduit dans la realité les ridondantes énonciations de Marx. 

Mais justement parce-que la Russie n'est pas seulement "Occident", mais aussi "Orient", pas seulement "Europe", mais aussi "Asie", et même pas de tout Europe, mais "Eurasie" - justement par tout ça, à cette substance historique, qui avait éte mise entre parenthèses dans la Grande Revolution Française, s’associe la Révolution Russe. La révolution française, ce fût une révolution dans un pays avec une population de 25 millions et une extension de 540mil kmq. La révolution russe arriva dans un pays de 150 millions d'habitants en 20 millions de kmq. La France est une partie de l'Europe.  La Russie, ça fait déjà un "continent a soi", au sens précis de sa comparabilité avec l'Europe. 

Aux alliées de 1814-1815 il suffit la force pour dompter et occuper la France. Quelle devrait être enfin la nouvelle coalition capable de dompter et occuper la Russie?...

... Parmi des énormes souffrances et privations, au milieu de la disette, dans le sang et le sueur, la Russie a pris sur soi le poids de la récherche de la verité en tout et par tout. La Russie est dans la faute et dans l'athéisme, dans l'abomination et la souillure.  Mai la Russie est aussi à la récherche et à la bataille, à la punition de la cité étrangère.... Le pathos de l'histoire ne repose jamais sur celui qui est tranquille dans la connaissance de la verité, sur celui qui est satisfait et rassasié. Les langues de feu de l'inspiration seulement descendent sur les esprits inquièts: ce sont alors les ailes de l'Ange du Seigneur qui ont sécouées les eaux du fonts baptismaux. 

Donc la Russie n'appartienne plus aux civilisations bien ordonnée du monde. Et dans cet absence il y-a le changement - lorsque dans sa personale manière de non-être, la Russie devient point de concentration idéologique du monde. 

Traduit dans la langue de la réalité, ça veut signifier que, dans l'arène de l'histoire mondiale,  un nouvau monde culturel et géographique a faite sa apparition. Le regard brûlant figé dans l'avenir : ne s'éloigne elle pas vers l'Orient, la déesse de la Civilisation, dont la tente au cors des siécles fut plantée entre les vallées et les collines de l'Occident Européen? ne va-t elle donc vers ceux qui souffrent la faim, le froid, la douleur?...

Nous possédons la faculté du pressentiment... Et dans ce pressentiment on peut retrouver l'origine de cette particulière espèce de complaisance, la 
complaisance de celui qui souffre... Mais, se livrer à la complaisance, ça veut dire périr. Il est impossibile de cacher ce qu'on tienne pour la vérité. Mais aussi impossibile de s’apaiser dans le pressentiment. L'inéluctable n'existe pas. La possibilité existe. Seulement sur la voie de la création intense, ne craignant pas de se confesser dans l'erreur et se reconnaître frâle - seulement à prix d'un effort sans cesse, la possibilité atteints le niveaux de l'actualité.
 

Trad. Martino Conserva


  
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